Le commencement du “ boom ” agro-exportateur du Chili se situait pendant la dictature. Récemment, la caisse de fruits portant le chiffre 200 000 000 est sortie du port de Valparaiso et les Chiliens ont appris qu’ils avaient consolidé leur position de fournisseur fiable de ces produits de première qualité. Deux cent millions de caisses de fruits sains, aux couleurs vives, à l’aspect garanti par les fumigations (qui contaminent le voisinage des plantations). En moyenne, une caisse de fruits du Chili est vendue à l’extérieur entre 12 et 15 dollars. Ceux qui la préparent pour l’embarquement ne perçoivent pas plus de 12 centimes de la même monnaie.…Les grandes entreprises d’agro-business imposent aux 200 000 femmes qu’elles emploient des conditions de travail inhumaines : plus de la moitié d’entre elles n’ont ni contrat légal, ni couverture sociale, ni perspective de retraite, ni service médical. L’association nationale des femmes rurales et indigènes (ANAMURI) née en 1998 stimule la formation d’une organisation professionnelle de ces travailleuses afin de défendre leurs droits : “ La globalisation exploite de façon perverse la vie et les droits humains pour que le modèle économique réussisse. Par exemple, chacun sait que nous travaillons avec des éléments toxiques ou vénéneux. Pourtant les patrons ne nous ont jamais informées de leur dangerosité. L’être humain n’a pas été pris en compte ”. ( DIAL, 15/2/05)
Les fruits du Chili
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