Au CHILI : (Source : www.rebelion.org)
Un an avant que la Présidente Michelle Bachelet termine son mandat, les organisations féminines chiliennes évaluent la situation quant à l’équité de genre. Certes beaucoup reste à faire car le retard était considérable, mais des avancées importantes sont appréciées par les femmes :
“ Le plus positif est que jamais nous n’avions eu un gouvernement qui prenne autant au sérieux le thème de l’égalité et de la non discrimination des femmes . La présidente a donné à ce sujet un appui et une priorité que nous n’avions jamais vus auparavant ”, dit la coordinatrice de l’ONG Observatoire de Genre et d’Equité. Parmi les avancées : la réforme du système de pensions en 2008, qui bénéficie surtout aux femmes aux faibles ressources. L’appui à la maternité et à la petite enfance : création de salles-garderies, éducation pré-scolaire, création du Système de Protection Intégrale à l’Enfance “ Chili crece contigo ”, programme multisectoriel qui accompagne parents et enfants pendant les 4 premières années. Loi d’allaitement, pour favoriser le droit des femmes à alimenter leur bébé pendant leur journée de travail. Versement de la pension alimentaire facilité. Loi qui garantit le repos des employées de commerce, loi qui améliore les conditions salariales des employées de maison. Appui gouvernemental à la pratique du sport chez les femmes. Et surtout lutte contre la violence domestique par des campagnes de sensibilisation et la création de foyers d’accueil pour les victimes.
Autre sujet longtemps remis à plus tard par le pays : la pleine reconnaissance des droits sexuels et reproductifs des femmes. Un projet de loi-cadre sur ce sujet dort au Parlement depuis 2000. En 2006 le gouvernement avait tenté de mettre gratuitement, dans les services de santé, des contraceptifs d’urgence à disposition de toutes les femmes. Mesure interdite par le Tribunal Constitutionnel, se basant sur l’argument que la pilule du lendemain pouvait être abortive, (ce que nie l’Organisation Mondiale de la Santé). Les femmes exigent aussi que le gouvernement légifère sur l’avortement thérapeutique, pénalisé au Chili depuis 1989. Thème épineux qu’elles ne parviennent pas à faire aborder.
Un projet de loi qui devrait se matérialiser cette année : en finir avec la brèche salariale entre hommes et femmes pour le même travail, actuellement les femmes reçoivent 30 à 40 % de moins que leurs collègues masculins.
En BOLIVIE : (Source : www.alainet.org )
La femme, “ acteur-clé dans la construction du nouvel Etat plurinational bolivien ”.
La nouvelle Constitution politique de l’Etat bolivien est la première des pays andins qui contienne des points spécifiques se référant à l’égalité de genre et aux droits des femmes. L’article 15 oblige l’Etat à réaliser enquêtes et sanctions quand les femmes ont été victimes d’actes de violence. La Constitution précédente ne prévoyait pas de sanctions en cas de discrimination pour raison de sexe, de grossesse ou d’orientation sexuelle. L’actuelle Constitution passe en revue et condamne toutes les causes possibles de discrimination tant dans la société que dans la famille. Elle dit aussi “ à travail égal, salaire égal ”, et garantit aux femmes de garder leur emploi en cas de grossesse. Certes la nouvelle Constitution ne détruit pas instantanément les préjudices, les pratiques discriminatoires ni les barrières culturelles séculaires. Mais les femmes disposent désormais d’un levier pour construire la nouvelle Bolivie. Sur les 255 membres de l’Assemblée, 88 sont des femmes.“ Nous devons nous former pour élire en 2010 des femmes maires, conseillères, préfètes, qui s’engagent à lutter et travailler pour le bien de notre pays, pour l’Amérique Latine et pour le monde ”, disent-elles.
Laisser un commentaire