1. Dates à noter pour le second semestre :
Samedi 19 juin : vente de livres devant le Supermarché Carrefour de la Marjorie, 9h – 17h30.
Samedi 24 juillet : vente de livres à Salins.
Du 19 au 31 juillet : expo-vente de broderies et tapisseries encadrées, par Annick Van Gaver, ancienne salle des Pompiers de Pont-de-Poitte. (Annick verse un tiers de ses ventes au CALJ, un tiers au CHU de Besançon, et un tiers au comité d’animation de Pont-de-Poitte).
Dimanche 1er août : jour de fête à Chavéria, qui termine le Festival de Bouche à Oreille, stand d’artisanat du CALJ.
Du 10 au 23 novembre : festival de ciné latino salle Renoir (MJC) à LONS.
Samedi 11 décembre : marché de Noël au Puits Salé à LONS.
2. Accueil de CANTO SUR en juin 2011.
C’est dans un an mais il faut dès maintenant prévoir la tournée d’une semaine et réserver les salles.
Accueil du groupe à la frontière par l’organisation “ Andes Fertiles ” de Belfort.
Deux concerts en secteur scolaire à Belfort lundi 6 juin.
Mardi 7 : accueil à Besançon, à préciser – Rien le mercredi 8.
Jeudi 9 : Dole : concert public le soir en plein air dans la cour de la Médiathèque avec possibilité de repli en cas de mauvais temps dans la salle de “ la Fabrique ”.
Vendredi 10 : Arbois, concert.
Samedi 11 : contact est pris pour le Haut Jura.
Des précisions seront apportées en temps utile.
3. Pour la ratification de la convention 169 de l’OIT.
La feuille ci-jointe d’Artisans du Monde/ CALJ sur la quinzaine du commerce équitable marque aussi le début d’une action en faveur des Peuples indigènes : la demande de ratification par la France de la Convention 169, seul instrument pour faire respecter les droits de ces peuples.Des feuilles de pétition sont disponibles dans les boutiques Artisans du Monde.
4. Haïti.
Après avoir recueilli des témoignages et réfléchi aux meilleurs choix possibles pour orienter son aide, le CALJ décide de verser 2000 Euros à l’association “ Les Amis d’Haïti ” et 2000 à “ Agronomes et Vétérinaires sans Frontières, (AVSF) ”.
Les Amis d’Haïti sont allés sur place et y retourneront en septembre. Après un séjour de deux mois dans ce pays qu’il connaît bien, Michel Buzzoni, qui a versé aux écoles un don important issu de la collecte française, conclut dans Voix du Jura : “ L’idée majeure, c’est d’aider les écoles et notamment leurs cantines pour assurer au moins un repas quotidien correct aux enfants ”. Ceci rejoint nos préoccupations.
Par ailleurs, si les médias nous ont beaucoup parlé de Port-au-Prince mais peu de la campagne, il faut rappeler que 60 % de la population haïtienne vit en milieu rural. L’organisation AVSF travaille dans ce pays depuis des années et informe avec précision sur la situation :
“ …Des tonnes de nourriture arrivent chaque jour à l’aéroport de Port-au-Prince, qui sauvent des vies. Mais dans quelques semaines le premier enjeu sera de pouvoir s’approvisionner aussi localement en aliments de base et s’assurer que la production vivrière du pays sera maintenue puis accrue.… Près de 60 % des besoins alimentaires de base sont assurés par les importations. Plus de 60 % des familles paysannes vivent avec moins d’un dollar par jour.
Au cours des dernières décennies, l’agriculture a perdu peu à peu sa capacité à fournir les marchés locaux. Ceux-ci sont envahis par du riz américain ; les importations de viande de poulet (bas morceaux) en provenance des Etats-Unis moins cher que la viande locale ont modifié les habitudes alimentaires : 90 % des produits vendus dans les supermarchés des villes sont importés. En cause : la concurrence déloyale des produits de l’agriculture du Nord mais aussi la difficulté pour un Etat fragile de défendre son marché intérieur. Un vrai dilemme pour l’Etat car il faut aussi nourrir à bas prix les populations urbaines pauvres des bidonvilles.
Terre paysanne et rurale, Haïti tire de l’agriculture 25 % de la production de richesse du pays. Les exportations de café, cacao, mangues, huiles essentielles et quelques autres produits agricoles assurent encore près de 13 % du PIB. Le séisme a provoqué des difficultés de transport, d’écoulement des produits sur les marchés nationaux et d’exportation. Le 2ème enjeu est de relancer rapidement l’activité économique en milieu rural pour soutenir la reconstruction du pays.
Au-delà des clichés que porte comme un fardeau Haïti, pays le plus pauvre de l’hémisphère Nord, sait-on que le milieu rural recèle des succès dont on ne parle malheureusement pas assez ? Sait-on qu’au cours des 15 dernières années des organisations paysannes se sont rendues maîtres dans tout le pays de la filière café – historiquement l’or noir d’Haïti – depuis sa production jusqu’à sa commercialisation, alors que ces familles ont fait historiquement l’objet d’une extorsion permanente de la valeur ajoutée produite de la part de quelques exportateurs en position monopolistique ?
Sait-on que des organisations de petits éleveurs ont pu développer une filière nationale d’approvisionnement en produits laitiers d’origine paysanne, disponibles dans tout le pays à partir d’un réseau de mini-laiteries, alors que l’importation de lait en poudre représentait en 2008 le 2ème poste d’importation budgétaire du pays ?
En dépit de l’incapacité financière de l’Etat d’assurer l’entretien des systèmes irrigués, sait-on que les familles paysannes ont souvent réussi au cours des 20 dernières années à maintenir au moins partiellement ces infrastructures pour assurer leur sécurité alimentaire et conserver une capacité d’alimentation du pays en produits vivriers ? Autant de succès promus et appuyés par des ONG haïtiennes dynamiques et innovantes, et plusieurs avec le concours d’AVSF. ”
Un projet soutiendra le réseau de laiteries “ Let Agogo ”, filière laitière qui valorise le lait paysan, offre des revenus stables aux éleveurs et contribue à la sécurité alimentaire. Ce réseau de mini-laiteries réparties dans plusieurs zones rurales du pays collecte et transforme du lait d’origine paysanne en yaourts et boissons aromatisées, et distribue ces produits partout dans le pays. Depuis 2007, le Réseau Let Agogo a réussi à engager un partenariat avec l’Etat haïtien dans le cadre du Programme National de Cantines Scolaires qui permet aux laiteries d’approvisionner en produits laitiers plus de 20 000 enfants. Or le réseau est aujourd’hui fragilisé car l’Etat n’est plus en mesure d’assurer ses engagements d’achats pour les cantines scolaires. Et de nombreux contacts commerciaux ont été rompus en raison des dégâts matériels.
AVSF a reçu une demande pour appuyer ce réseau qui fait vivre des milliers de familles paysannes et qui est une initiative reconnue en Haïti. Ce programme comprend :
-la réparation des dégâts dans deux laiteries endommagées autour de Port-au-Prince,
-la mise à disposition d’un fonds de roulement pour certaines laiteries afin d’assurer leur fonctionnement pendant au moins 5 mois jusqu’à la reprise des contrats d’achat étatiques et des activités des différents opérateurs économiques,
-la mise en place d’un système de distribution de produits laitiers pour les réfugiés,
-l’appui aux organisations d’éleveurs membres du réseau “ letagogo ” pour le maintien de leur capacité de production.
C’est au soutien de ce réseau de laiteries que le CALJ participera par son don à AVSF.
Les dons personnels peuvent être adressés à :
Agronomes et Vétérinaires sans Frontières 45 bis – avenue de la Belle Gabrielle 94736 NOGENT SUR MARNE www.avsf.org
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