ACTIVITES ET PROJETS
- Nouvelle organisation du CALJ :
Suite au changement de statuts décidé à l’AG 2010 et enregistré en préfecture, la représentation de l’association est exercée par un bureau de trois personnes co-responsables. L’association n’a donc plus de président.
Le fonctionnement évolue également : outre une réunion tous les 1,5 mois, les informations peuvent être transmises très rapidement grâce au courrier électronique, et certaines décisions sont prises collectivement sans nécessité de se déplacer. La répartition des administrateurs de Dole à Orgelet en passant par Lons et Poligny nous incite à ne pas multiplier les réunions.
- Dons aux différents projets que nous soutenons:
NICARAGUA:
Centre préscolaire J. FIEUX 1 137,15 €
PROSALUD 1 520,00 €
MEXIQUE: ERRAC 2 000,00 €
BOLIVIE: CANTOSUR 1 500,00 €
Amis d’Haïti 2 000,00 €
AVSF Haïti (Agriculteurs et
vétérinaires sans frontières) 2 000,00 €
Total: 10 157,15 €
- Rappel des activités pour collecter de l’argent ou sensibiliser l’opinion à la culture et aux problèmes d’Amérique latine : vente d’artisanat, de livres, de café, bulletin d’information mensuel, festival de cinéma.
A propos du festival de ciné latino : cette manifestation semble avoir fidélisé son public grâce à la qualité des films présentés. Avec plus de 1300 spectateurs (dont 300 scolaires) c’est un évènement culturel attendu.
La ville met la salle à notre disposition, mais la location des films coûte cher. Si la manifestation est légèrement bénéficiaire en 2010, cela n’a pas toujours été le cas. L’association souhaiterait débattre à nouveau la convention signée avec la municipalité.
- Projets pour 2011 :
Soutien à nos partenaires habituels :
ERRAC au Mexique, aide à des communautés de femmes qui fabriquent et commercialisent des produits à partir de plantes,
Centre pré-scolaire Joël Fieux à Ciudad Dario au Nicaragua qui compte sur notre aide pour scolariser les enfants les plus pauvres et leur distribuer un repas,
Clinique Prosalud dans la même ville : soins, contraception, prévention contre l’alcoolisme et l’usage des drogues, vente de médicaments de base.
Organisation de la tournée de CANTO SUR en juin avec des concerts à Belfort, Besançon, Dole, Arbois, Saint-Amour. Ce groupe de musiciens boliviens de SUCRE fait connaître la musique et les instruments traditionnels de leur pays. Ils animent également dans leur ville des ateliers de fabrication d’instruments avec des enfants et des jeunes des quartiers défavorisés.
Toutes ces informations sont accessibles sur notre site (www.lecalj.com) régulièrement mis à jour et maintenant fréquemment consulté (130 visites en moyenne par mois). Chacun peut y transmettre une information ou s’exprimer sur nos activités.
- Bilan financier : le tableau d’ensemble présenté par Marc peut vous être communiqué sur demande.
Nos finances sont saines. Nous consacrons 49% de nos dépenses à financer nos projets ce qui est très positif. Mais nous constatons une baisse sensible de nos recettes (diminution des dons, vente de livres moins fréquentes donc moins fructueuses…). Ce qui nous oblige à puiser dans nos réserves si nous voulons maintenir le niveau de dons réguliers à nos partenaires, Une réflexion est engagée pour mettre en oeuvre de nouvelles actions pour augmenter nos recettes, les suggestions de chacun, membre actif ou sympathisant, sont les bienvenues.
- Elections :
– rapport d’activités : vote favorable à l’unanimité
– rapport financier : approbation unanime
– élection des membres du CA: unanimité
La cotisation pour 2011 reste inchangée : 18 euros. (6 Euros pour étudiants ou précaires)
ECHANGES AVEC NOS INVITES
- Construction de « maisons dignes » au Nicaragua
Nous avons sollicité monsieurJean LHEGU pour présenter la nouvelle association : « ESTELI solidarité » créée en novembre 2010 pour relayer en France l’action de Jean LOISON ; une autre association partenaire est en cours de constitution au Nicaragua.
Rappelons que depuis 1983, ce prêtre dirige une école d¹infirmières où il enseigne, un dispensaire populaire chargé de prévention et d’éducation et diffuse à son réseau français une lettre d’informations sur la situation du Nicaragua. Par ce réseau, il collectait des fonds pour la construction de maisons dignes pour les habitants les plus pauvres, Les maisons dignes sont modestes : 2 pièces en dur avec eau courante et toilettes . Elles coûtent 2500 euros, les bénéficiaires doivent participer à la construction, notamment en fabriquant des parpaings. En 2010 : 14 maisons construites. Le but de l’association ne se limite pas à la construction de maisons mais contribue aussi au fonctionnement du dispensaire et distribue une bourse modeste aux étudiants (es) méritants de l’école d’infirmières. Le financement est en totalité assuré par des dons recueillis principalement en France lors de conférences et rencontres à l’occasion des voyages de Jean LOISON. Or du fait de son âge et de sa santé, il ne peut plus à la fois poursuivre son action au Nicaragua et assurer la collecte de fonds. D’où cette mise en place de deux associations dans le but de pérenniser cette action.
Le Calj décide d’adhérer à la nouvelle association et propose à qui le souhaite de s’engager dans cette action de solidarité très concrète.
(contacter : jean.lhegu@orange.fr)
- Situation en Haïti:
Monsieur Thierry Dromard, journaliste au « Journal de Saône-et-Loire » a séjourné en Haïti de 4 au 10 janvier, envoyé par le groupe de presse dont dépend son journal pour témoigner de la situation un an après la catastrophe.
Il rappelle l’ampleur du sinistre : 220 000 à 300 000 morts surtout dans la capitale qui regroupait 3 millions d’habitants sur 10 pour le pays. 1 bâtiment sur 5 détruit mais 4/5 dans certains quartiers; l’épicentre était situé à 15 km du centre, de magnitude 7,3 (donc moindre que le récent séisme du Chili qui a fait très peu de victimes). Ce bilan s’explique par le très faible pourcentage de constructions respectant des normes antisismiques.
Beaucoup de bâtisses en ciment pour se protéger des typhons beaucoup plus fréquents que les séismes (le précédent séisme remontait à 160 ans). A remarquer que l’heure de la première secousse dévastatrice 16 h.53 a sans doute évité un bilan humain encore plus lourd, à cette heure beaucoup de gens n’étaient pas dans leur maison.
L’impression dans la ville : étouffement, accumulation de gravats et de détritus, grouillement de personnes qui se déplacent en tous sens ou qui vendent à même le sol toutes sortes de choses y compris denrées alimentaires. Chèvres et cochons fouillent également les décombres. La circulation motorisée est très engorgée et les chaussées rétrécies et très endommagées. Tous les espaces ouverts (parcs, places, terrains vagues ou de sports) sont occupés par des camps de toiles ou des habitats de fortune. Des installations précaires occupent les pentes des collines surplombant la ville. L’impression d’étouffement est accentuée par l’impossibilité d’accéder au bord de mer, une haute grille isole le port, les entreprises littorales et des terrains inoccupés peut-être pour éviter les pillages et assurer un certain contrôle sur les marchandises qui arrivent.
La reconstruction n’est pas visible. La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) , qui a mis déjà très longtemps à pouvoir fonctionner, a reçu 1,5 milliard de dollars sur les 10 promis. Il y aurait environ 1000 immeubles reconstruits ou réparés sur les 390 000 détruits. Sur 1,3 million de sinistrés, 1 million vivent encore sous des tentes ou des abris de fortune. Des causes multiples à cette situation : quasi absence d’autorité politique et administrative, blocages bureaucratiques ubuesques (l’ex président Clinton a fait apporter des broyeurs de gravats pour accélérer le déblaiement des ruines, les machines ont été bloquées 9 mois au port dans l’attente d’une autorisation, d’un coup de tampon). L’absence de cadastre rend très compliquée l’attribution des terrains pour édifier un bâtiment. L’industrie haïtienne du BTP semble incompétente et dépassée, les importateurs de matériaux réalisent d’énormes marges ce qui rend les coûts de construction très élevés (40 000 dollars pour un F3) : les taux d’emprunts ont explosé . L’aide des Haïtiens de la diaspora (2 millions) joue un certain rôle, Il s’agit surtout de la diaspora des Etats Unis, car celle de Saint Domingue occupe des emplois très mal payés dans l’agriculture ou le bâtiment, Beaucoup sont partis sans qualification (70% d’illettrés, 50 % d’enfants scolarisés) et donc ne peuvent pas envoyer beaucoup d’argent.
Les récents évènements n’ arrangent pas la situation.
-Les résultats du premier tour des élections du 28 novembre (jugées frauduleuses, de l’avis génèral ) n’ont toujours pas été annoncés et l’actuel président chargé de les organiser est discrédité. Cette incertitude politique accentue les conflits et l’instabilité.
-L’épidémie de choléra apportée par les casques bleus népalais aurait fait 3650 victimes (en fait seuls les décès dans les hôpitaux sont recensés), il y en a beaucoup plus, ceux qui meurent chez eux parce que trop éloignés d’un centre de soins, mais surtout aussi pour des raisons culturelles et religieuses (la famille vit mal d’être dépossédée du corps) et aussi pour éviter que cela se sache. En effet il y a une véritable terreur de l’épidémie. Des personnes accusées de propager le choléra ont même été lynchées. Alors qu’il suffit d’une réhydratation dans les premières heures pour sauver le patient.
-L’insécurité, inévitable en de telles circonstances, vols, viols dans les habitats précaires donc très vulnérables.
Le discrédit des ONG, appréciées dans les premiers mois après le séisme, perçues maintenant comme omniprésentes et riches (les 4/4 des grandes organisations semblent mal venues), leurs actions paraissent désordonnées et parfois inadaptées : la Croix rouge construit des baraques en bois à Cité Soleil quartier pauvre de Port-au-Prince, elles ne tiendront pas aux trombes d’eau des cyclones.
Un exemple de reconstruction positif :
Monsieur Dromard a suivi de plus près le travail d’une petite ONG qui reconstruit des logements (154) pour des travailleurs de l’hopital français de Port-au Prince, en commençant par les plus pauvres. Ils doivent avancer 10% du coût de l’investissement ; un contrat de location vente sur au moins 15 ans est prévu, de façon à éviter les reventes sauvages génératrices de gains abusifs et d’emballement des prix.
Par ce quartier et le transfert de l’hôpital, le directeur de l’hôpital a pour projet d’anticiper une future ville moyenne à 25 km afin de désengorger la capitale, Ces salariés de l’hôpital français, comme la majorité des salariés du secteur de la santé avant le séisme, gagnent 200 dollars par mois (1000 à 1200 dans une antenne médicale de MSF). Ils vivent actuellement toujours sous tentes dans les camps précaires et dans des conditions pénibles, difficultés à dormir, moustiques, mauvaises odeurs.
Situation du Centre Préscolaire Joël Fieux (Ciudad Darío, NICARAGUA)
Les enseignantes sont maintenant au nombre de 5, et sous la responsabilité de l’une d’elles, la » coordinatrice « . Ces nouvelles dispositions répondent à une récente réforme du Ministère de l’Education ( MINED) qui n’attribue un poste de direction qu’à partir de six classes.
Actuellement la coordinatrice est Amada Ramirez Delgadillo, institutrice chargée de la classe de premier niveau. .
Le CALJ a envoyé récemment 1500 dollars pour cet établissement. Sur cette somme les enseignantes disposent de 50 dollars pour que deux d’entre elles puissent prendre des cours d’informatique qui leur permettront ensuite de mieux communiquer avec notre comité.
Chaque maîtresse a 40 enfants dans sa classe ( Ils sont actuellement 199 au total). Chaque classe est équipée d’un fichier d’hygiène personnelle des enfants et de différents matériels d’élocution et d’acquisition du vocabulaire.
Au Nicaragua on évalue le succès d’un établissement scolaire en fonction de la régularité de la fréquentation et des abandons (fréquents) en cours d’année. Ainsi la notion de » rendement » figure sur les documents officiels : si aucun élève n’a abandonné l’école en cours d’année, le rendement est de cent pour cent. L’objectif prioritaire du pays, pour le moment, est d’obtenir que les enfants viennent en classe.
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