(Sources : SOLAL printemps 2011 – ALAI : //alainet.org)
Le Venezuela et son président Hugo Chávez sont l’objet de passions. Passions parfois très opposées et certains “ grands ” journaux européens manient la désinformation sans vergogne.… Nous ne nous attarderons pas à relever leurs mensonges. Nous nous bornerons à citer des données, éventuellement chiffrées, qui parlent d’elles-mêmes.
Mais d’abord il faut rappeler qu’en 2011, l’opposition vénézuélienne possède 90 % du pouvoir communicationnel d’où elle lance des épithètes qui sont de véritables insultes pour la majorité du peuple vénézuélien et appelle régulièrement au coup d’Etat contre le président élu.
La censure d’Internet au Venezuela est un des thèmes favoris de la désinformation mondiale contre le pouvoir bolivarien. Or en janvier 2011 l’UNESCO a décerné un prix au Venezuela pour la création d’un réseau national d’infocentres qui connecte et forme gratuitement des centaines de milliers de citoyens jusqu’ici exclus des technologies massives de l’information. La seule censure exercée sur Internet a été commise par des “ anonymous hackers ” qui ont bloqué depuis l’étranger plusieurs sites … de l’Etat vénézuélien au nom de la lutte contre Chávez, ennemi d’Internet !
Rappelons que lors du Sommet du Millénaire 2000, l’ONU avait fixé les Objectifs de Développement du Millénaire, données concrètes et quantifiables qui devaient être réalisées par les gouvernements avant 2015. Or le Venezuela avait déjà atteint 6 de ces objectifs dès la fin de l’année 2008. Citons les éléments les plus significatifs de la politique menée depuis 12 ans.
- Le Venezuela a rompu avec le Fonds Monétaire International. Les réserves en devises internationales ont augmenté. La dette publique a diminué : elle est passée de 47,5 % à 25%. L’industrie pétrolière a repris sa croissance. La compagnie publique, Petroleos de Venezuela, s’est libérée de la Bourse des valeurs des Etats-Unis après paiement de la dette de 26 milliards de dollars.
- Récupération de terres pour l’agriculture et remise de terres à des familles paysannes. Diversification de la production agricole. Création d’usines qui fabriquent tracteurs, bicyclettes, automobiles, ciment… en coopération avec l’Iran.
- Création d’un nouveau service national de santé. Ouverture d’hôpitaux pourvus de couveuses et d’équipements de pointe. Construction du centre de cardiologie infantile. Baisse de la mortalité infantile de 27 %. L’espérance de vie qui était de 72,2 ans en 1998, passe à 73,9 en 2009. Construction de la première clinique populaire indigène à Apure et réseau de 10 dispensaires pour les populations indigènes. Accès aux médicaments essentiels, de préférence génériques. Campagnes permanentes pour informer sur le sida, le paludisme et autres maladies.
- Création de l’Institut national de la femme. Prise en charge des futures mères avant l’accouchement. Allongement de la durée du congé de maternité. Entre 1990 et 1996 le pourcentage de filles dans le système éducatif était de 31,25 %. Il passe rapidement à 47,56% entre 1996 et 1998. Dans l’éducation supérieure la présence féminine domine. Sur les 5 pouvoirs de l’Etat, quatre ont été dirigés par des femmes. A l’Assemblée Nationale la représentation féminine est passée de 10 % à 16,5 %. La participation féminine dans les Conseils Communaux est d’environ 60 %.
- L’éducation, à tous les niveaux, est publique et gratuite pour tous. Présence de l’Université bolivarienne dans la totalité des Etats du Venezuela (plus de 800 techniciens supérieurs diplômés) et création d’une Université du Sport à Cojedes. Accès au second cycle du secondaire pour des milliers de jeunes : plus de deux cent mille bacheliers diplômés. Alphabétisation de plus de un million et demi de personnes, ce qui a conduit l’UNESCO à déclarer le pays libéré de l’analphabétisme. Création de 58 236 écoles primaires et de 255 collèges techniques. Suppression des frais d’inscription pour intégrer les collèges publics.
- Edition de plus de 50 millions de livres distribués gratuitement pour élever le niveau culturel du pays.
- Paiement de toutes les dettes dues par l’Etat aux instituteurs, professeurs, médecins et retraités, et hausses substantielles des traitements. Retraites versées aux instituteurs des écoles catholiques “ Foi et Allégresse ” qui n’avaient reçu depuis 50 ans, ni retraite ni indemnité.
- Baisse du taux de grande pauvreté de 80 % à 30 % (entre 1998 et 2007).Réseau de maisons d’alimentation pour personnes en grande difficulté. Programme de construction d’immeubles neufs destinés au logement sur des terrains à bâtir non occupés ou en remplacement de logements précaires. Prestations comprises, le salaire minimum des travailleurs vénézuéliens s’élève à 638 dollars.
- Augmentation du nombre de foyers raccordés au réseau électrique et d’eau potable. Entre 1990 et 2008 le pourcentage de personnes ayant accès à l’eau est passé de 68 % à 94 %. Plan national de distribution de gaz.
- Création de Télésur (www.telesurtele.net) et de l’Agence bolivarienne d’information. Mise en orbite du satellite Simon Bolivar pour le développement de la télé-médecine, du télé-enseignement et pour l’indépendance nationale en matière d’information. L’investissement en science et technologie était en 1998 de 0,39 du PIB, en 2009 il pase à 2,69. La téléphonie mobile était utilisée en 1998 par 8,62 % de la population et par 95,99 % en 2008. Création de Centres Bolivariens d’Informatique et Télématique, qui offrent l’accès gratuit aux réseaux.
- Fin de la dépendance des Forces Armées Nationales vis-à-vis de l’influence de l’Ecole des Amériques. Expulsion des techniciens yankees qui espionnaient dans les casernes et diversification du marché pour se fournir en armement.
- Adhésion au MERCOSUR. Création de l’ALBA, rétablissement de la souveraineté nationale et développement de la démocratie.
- En 2010, 73 % du territoire vénézuélien était classé comme zones naturelles sous protection : Zones sous administration spéciale, parcs nationaux, réserves forestières, zones protégées, etc.
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