BOLIVIE : Après Mac Donald, Coca Cola !
Fin 2011, après 14 années de présence dans le pays, et après avoir tenté toutes les campagnes imaginables, Mac Donald se voyait obligée de fermer les 8 restaurants qu’elle avait ouverts dans les trois principales villes du pays. Motif ? Le concept « fast-food » serait à l’opposé de l’idée que les Boliviens ont de la préparation des repas.
Actuellement, les jours de Coca Cola sont comptés en Bolivie : son expulsion de ce pays devrait avoir lieu à partir du 21 décembre 2012.
Selon le Ministre des Affaires Etrangères, David Choquehuanca, cette détermination sera en syntonie avec la fin du calendrier maya, et fera partie des réjouissances pour célébrer la fin du capitalisme et le commencement de la « culture de la vie ». Une fête aura lieu le jour du solstice d’été ( de l’hémisphère sud) sur la Isla del Sol (île du soleil) du lac Titicaca. « Le 21 décembre sera la fin de l’égoïsme, de la division. Ce doit être aussi la fin de Coca Cola et le commencement du mocochinche (jus de fruit d’une variété de pêche). Les planètes s’alignent après 26 000 ans : c’est la fin du capitalisme et le début du communautarisme » a ajouté le ministre… Symboliquement c’est un acte intéressant, et dans la pratique ce pourrait être un attrait pour améliorer les conditions de santé chez les habitants du pays : rappelons que le coca cola, comme la plupart des rafraîchissements industriels, contient diverses substances qui se sont révélées préjudiciables pour l’organisme humain, et dont la consommation régulière serait associée à des risques d’infarctus et d’hémorragies cérébrales…(www.rebelion.org)
PEUPLES INDIGENES:
Le 9 août est la journée Internationale des Peuples Indigènes. La CAOI (Coordination Andine des Organisations Indigènes) se prépare pour la Conférence Mondiale sur les Peuples Indigènes prévue par les Nations Unies pour 2014. La défense des droits des indigènes et des droits de la Terre Mère les amène à élargir leur débat du niveau local vers le « modèle hégémonique global qui est en crise ».
Maintenant que tous ses paradigmes (libre marché, Etat nation, démocratie représentative, croissance, développement…) sont en crise aigüe et cherchent des réponses nouvelles, la culture occidentale commence seulement à prendre en compte le mouvement indigène pour ses pratiques et savoirs ancestraux de dialogue et d’harmonie avec la Terre Mère.
Dans la construction de propositions alternatives à la globalisation néolibérale, le mouvement indigène n’est pas seul : il tisse des alliances avec d’autres mouvements sociaux : de femmes, de jeunes, d’écologistes et d’autres qui questionnent aussi le modèle dominant.
Les mouvements indigènes rencontrent des conditions très dures, car quand ils parlent « d’inclusion », les Etats comprennent « assimilation », ce qui est une autre forme d’extermination culturelle, et non une reconnaissance de la diversité. Ceci explique pourquoi les Etats ne conçoivent pas de politiques publiques interculturelles en santé, éducation, justice, production économique… Ils manquent aussi de réponse face au changement climatique, ne mettent pas en œuvre leurs propres accords adoptés à Río+20, et ne sont présents sur les territoires des indigènes que pour exercer la répression et exploiter les biens de la Terre Mère.
Pour les Peuples Indigènes, les pires exploiteurs sont les multinationales, « monstres avec un nom mais sans visage », voraces et jouissant d’un pouvoir économique immense qui leur permet de spolier impunément la population. Celle-ci est souvent criminalisée quand elle veut défendre ses droits et doit affronter la militarisation de son territoire.
Pour faire face à de telles situations, les Peuples Indigènes revendiquent le droit à la communication, demandant aux médias de « les inclure dans leur agenda », de ne plus les considérer comme éléments de folklore mais dans leurs réalités, afin que l’on cesse d’associer le mot indigène avec « archaïque », et que l’on sache que ces Peuples ont beaucoup à apporter pour garantir le futur de tous.
AMERIQUE LATINE – CARAÏBES : jeunesse et chômage.
Lors de la célébration de la Journée Internationale de la Jeunesse, la directrice régionale de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a rappelé la nécessité d’adopter des mesures urgentes, afin d’offrir des opportunités aux millions de jeunes qui demandent à leurs sociétés des emplois décents. Selon l’OIT :
– Près de 47 millions de jeunes travaillent ou recherchent activement un emploi ; ils représentent le cinquième de la PEA totale (population économiquement active) urbaine de la région.
– Parmi eux, 6,8 millions sont au chômage et 40 millions ont un emploi.
– Environ 59 millions de jeunes ne font pas partie de la PEA, soit parce qu’ils font des études ou qu’ils ont renoncé à chercher du travail.
– 20 millions de jeunes n’ont pas d’emploi et ne font pas d’études (6,9 millions ont été licenciés et environ 13 millions n’étudient pas et ne cherchent pas d’emploi)
– Plus de 60 % ont des emplois informels.
– 5,1 millions de jeunes sont entrepreneurs.
– 63 % des jeunes qui travaillent, soit environ 25 millions, n’ont pas d’assurance maladie et un pourcentage similaire ne cotise à aucun système de retraite.… (www.adital.org.br)
ARGENTINE : l’ex-dictateur Videla condamné à 50 ans de prison.
Jorge Rafael Videla, 86 ans, a été condamné pour l’exécution d’un plan systématique d’appropriation d’enfants durant la dictature militaire qui gouverna l’Argentine de 1976 à 1983. Ce régime militaire laissa plus de 30 000 morts et disparus. Videla demeura chef de la junte militaire jusqu’en mars 1981. Sept autres chefs militaires furent également condamnés à des peines allant de 15 à 50 années, pour soustraction, détention, substitution d’identité de mineurs de moins de dix ans, enfants de détenus disparus.
Videla fut déclaré l’auteur pénalement responsable de 20 des 35 cas de vol d’enfants signalés par l’Association Grands Mères de la PLace de Mai. Le jugement rejeta la demande de prescription de l’action pénale interposée par les avocats de la défense, « parce que les faits jugés sont des délits de lèse-humanité, mis en œuvre par une pratique systématique et généralisée de soustraction, rétention et dissimulation d’enfants mineurs, altérant ou supprimant leur identité, à l’occasion de séquestration, captivité, disparition ou mort de leur mère, dans le cadre d’un plan général d’anéantissement qui fut déployé sur une partie de la population civile sous prétexte de combattre la subversion, en mettant en œuvre des méthodes de terrorisme d’Etat durant les années 1976 à 1983 de la dernière dictature militaire ».
Les organisations de droits humains ont qualifié la sentence d »historique ».
Dans un communiqué, Amnesty International souligne que « l’importance particulière de cette condamnation est que pour la première fois on a pu prouver – à travers les 35 cas d’appropriation d’enfants concernés dans cette cause-, qu’il existait un plan conçu au plus haut niveau par le régime militaire pour séquestrer, dissimuler et disposer des enfants récemment nés, enfants de personnes détenues-disparues durant cette époque. Ainsi, au lieu de les remettre à des membres de leur famille, on changeait leur identité et on les remettait à d’autres familles qui les enregistraient comme s’il s’agissait de leurs propres enfants. »
L’Association Grands Mères de la Place de Mai, qui se consacre à localiser et restituer à leur famille légitime tous les enfants disparus séquestrés par la dictature, calcule qu’environ 500 enfants furent enlevés et destinés à l’adoption, et que 105 ont récupéré leur identité.
www.noticiasaliadas.org
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