(prensa latina)
Les statistiques révèlent une moyenne de un mort toutes les 74 minutes. Des organisations groupées dans l’Alliance pour la Paix et la Justice se sont adressées au Congrès pour obtenir que les autorités policières et judiciaires soient appelées à rendre des comptes sur leurs interventions.
Quelques chiffres : selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la moyenne internationale des homicides est de 8,8 pour cent mille habitants. Au Honduras, cet indice a augmenté de manière accélérée : de 37 en 2005 il passe à 85,5 en 2012, soit près de dix fois la moyenne mondiale !!
Le Honduras occupe le premier rang mondial pour les homicides. De nombreuses lois ont pourtant été approuvées par le Congrès, mais elles semblent avoir produit l’effet inverse.
Mais tous ces homicides ne se perpètrent pas sans moyens matériels. On apprend ainsi que 84 % des 20 515 morts violentes enregistrées de début 2010 à fin 2012 ont été causés par des armes à feu, selon le rapport de la CONADEH (Commission Nationale des Droits Humains).
La législation hondurienne autorise chaque citoyen à détenir jusqu’à 5 armes à feu commerciales ! sans compter les 650 000 armes illégales circulant dans le pays.
Dans les 35 premiers mois du gouvernement Lobo, 53 magistrats ont été tués dont 49 avec des armes à feu. Dans les 1118 assassinats de femmes perpétrés de début 2011 à fin 2012, les armes à feu furent utilisées dans 77 % des cas. Et dans 88 % des cas pour les assassinats de 34 journalistes et communicateurs sociaux, de début 2003 à fin 2012. Quant à l’année 2012, elle a vu l’assassinat de 84 chauffeurs de taxi qui refusaient de payer « l’impôt de guerre » exigé par des pandilleros ou par des membres de la police.
Cette police est-elle à la hauteur de sa tâche ? Il semble que de graves problèmes internes affectent sa crédibilité et sa capacité d’action. Entre juin 2012 et mars 2013, des tests furent organisés par la Direction d’Investigation et d’Evaluation de la Carrière Policière (DIECP). Ayant contrôlé 1419 membres, la DIECP constata que 7 % d’entre eux consommaient un type de drogue.
De plus, la Commission Nationale des Banques et Assurances (CNBS) a remis au DIECP des documents révélant un enrichissement suspect chez 73 membres de la Police, parmi les différents échelons…Depuis, un processus d’épuration a été mis en œuvre, et des experts et responsables politiques exigent des contrôles identiques vis-à-vis des institutions du système judiciaire.
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