COLOMBIE – Accord gouvernement-guérilla. Les délégations du gouvernement et des FARC-EP ont informé l’opinion publique qu’elles sont parvenues à un accord pour le Cessez-le-Feu et les Hostilités, le dépôt des armes, les garanties de sécurité, la lutte contre les organisations criminelles responsables de massacres, le paramilitarisme et toutes les conduites criminelles qui menacent la mise en place et le respect des accords de paix.
ARGENTINE – Une sentence historique. Quinze anciens militaires ont été condamnés, vendredi 27 mai, par la justice argentine pour leur participation à l’opération Condor. Parmi eux, le dernier dictateur du pays, Reynaldo Bignone (1982-1983), 88 ans, s’est vu infliger une peine de vingt ans de prison. Cette opération, menée par six dictatures sud-américaines dans les années 1970, avait pour objectif d’éliminer les opposants politiques. A l’époque, l’Argentine, le Chili, l’Uruguay, le Paraguay, la Bolivie et le Brésil avaient uni leurs forces pour pourchasser les militants de gauche hostiles à leurs régimes. L’Argentine est le seul pays d’Amérique latine a avoir entrepris de traduire en justice les personnes impliquées dans ce dispositif. Des centaines d’ex-militaires ont ainsi été jugés au cours des dix dernières années dans le cadre de ce « Nuremberg de la dictature ». Cependant, c’est la première fois qu’un procès est consacré à l’opération Condor en tant qu’organisation criminelle.
EL SALVADOR – Amnesty proteste courageusement contre la prison pour avortement… D’abord condamnée à 40 ans d’emprisonnement pour homicide aggravé alors qu’elle avait seulement subi un avortement spontané, Maria Teresa Rivera fut libérée grâce à un long processus juridique et à la conclusion d’un juge qui déclara qu’il n’existait pas d’éléments prouvant que la prévenue avait provoqué son avortement. Elle avait été dénoncée à la Police par le personnel de santé de l’hôpital. Au Salvador, l’avortement est interdit, même quand la vie de la mère est en danger ! Selon Amnesty, en novembre 2015 il y avait au moins 19 femmes emprisonnées dans le contexte de la pénalisation de l’avortement, condamnées pour homicide avec des preuves non convaincantes.
EL SALVADOR – Bilan de deux ans de pouvoir de Sánchez Cerén. Dans d’autres domaines la situation sociale du Salvador progresse : depuis deux ans qu’il est au pouvoir, le Président Céren a entrepris une lutte contre la violence des pandillas, contre le crime organisé, et en faveur de l’unité et de la paix. Dans la vie quotidienne les Salvadoriens apprécient également la diminution de l’analphabétisme, de la mortalité maternelle et en général une couverture médicale améliorée. L’indice de malnutrition chronique des jeunes enfants a diminué. Le gouvernement a aussi mis en marche un programme de création d’emplois pour les jeunes et les femmes.
PEROU – PKK élu. Pedro Pablo Kuczynski est le nouveau président du Pérou, élu avec 42 597 voix, soit 50,124 %, devant Keiko Fujimori, 49,876 %. PPK prendra ses fonctions le 28 juillet. L’ancien banquier de Wall Street a bénéficié du ralliement de la candidate de gauche, Veronika Mendoza, et de la peur du retour de l’autoritarisme avec sa rivale, fille d’Alberto Fujimori, ce dernier en prison pour 25 ans. Le nouveau président est le fils d’un médecin allemand immigré au Pérou avec l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne pendant les années 1930. Il avait préféré soigner les lépreux dans un dispensaire d’Amazonie. Il a aussi déjà fait partie du gouvernement péruvien : ministre de l’économie et des finances (2004-2005) puis premier ministre (2005 -2006). Favorable à l’intégration des communautés indigènes et à l’union civile des couples de même sexe, il apparait comme l’élément calme qui préfère le consensus. Toutefois, le parti d’opposition, Fuerza Popular, de Keiko Fujimori, détient la majorité absolue avec 73 députés sur 130…
MEXIQUE – Les parents des 43 disparus réprouvent l’autoritarisme du gouvernement. Dans une déclaration intitulée « Liberté pour défendre l’éducation publique », les parents des 43 jeunes disparus demandent au gouvernement du président Peña Nieto un « dialogue franc, démocratique et sans conditions » avec les enseignants de la CNTE (Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education) afin de discuter des détails de la réforme éducative et de la stabilité des emplois. Cette réforme, que le gouvernement tentait d’imposer à tout prix, avait été d’abord décidée sans consulter les principaux intéressés. Les parents d’élèves réprouvent aussi la détention de dirigeants syndicaux et l’utilisation inappropriée des appareils policiers et de justice. « L’Etat utilise ces institutions pour faire taire les voix des enseignants qui, au Mexique, nous enseignent comment défendre le droit à l’emploi et à l’éducation publique des pauvres de ce pays ».
Source : Noticias Aliadas
Traduction : B. Fieux
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