BRESIL – La démocratie malmenée…
Les mouvements sociaux brésiliens sont aujourd’hui directement attaqués. Ils sont visés par une offensive politique de grande ampleur qui entraine le Brésil dans une période de grande régression démocratique. Depuis début mai, Dilma Rousseff, présidente élue avec 54 millions de voix, a été mise à l’écart du pouvoir par les deux chambres. Des parlementaires – députés et sénateurs – massivement compromis dans des affaires de corruption, ont institué une procédure de destitution contre la présidente, l’accusant d’irrégularités comptables pour minorer les déficits dans les comptes publics. Cette pratique routinière de tous les gouvernements brésiliens ne constitue aucun des crimes de responsabilité prévus par la constitution brésilienne. C’est pourquoi les mouvements sociaux, les syndicats et toutes les forces progressistes du pays caractérisent la destitution de Dilma de « coup d’Etat institutionnel »…
MEXIQUE – Violences d’Etat.
Le 19 juin à proximité d’Oaxaca, huit manifestants en lutte contre la réforme de l’éducation et un journaliste de El Sur ont été tués par balle. Une centaine d’autres personnes ont été blessées et un responsable syndical de la CNTE (Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education) dénonce également des dizaines d’arrestations et la disparition de 22 personnes…
COLOMBIE – Enfin le cessez-le-feu ?
Le 23 juin 2016, les délégations du gouvernement de Colombie et des FARC ont signé à La Havane un accord qui pourrait mettre fin au conflit le plus ancien du continent américain et ouvrir la voie à une paix stable et durable en Colombie. Cet accord est conclu après 3 ans et demi de discussions à Cuba, pays « garant », avec la Norvège, du processus de négociations, en présence des présidents des deux pays « accompagnateurs » : Michelle Bachelet, du Chili, et Nicolas Maduro, du Venezuela.
AMERIQUE LATINE – Jeunesse et pauvreté.
On estime qu’environ 30 millions de jeunes d’Amérique Latine, soit 22 % du total, sont à l’écart des principaux axes d’inclusion sociale : le système éducatif et le marché du travail. Sur ces 30 millions, 73,5 % sont des femmes. Ces données émanent de la CEPAL (Commission Economique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes) dans son information « Jeunesse : réalités et défis pour un développement dans l’égalité ».
Cette situation comporte une étiquette négative : l’idée que la jeunesse qui n’est pas incorporée au système éducatif ou au marché du travail constitue une population à risques qui s’associe aux problèmes comme le vagabondage, la délinquance, l’abus d’alcool, les drogues…
La réalité est que ce groupe de jeunes est très hétérogène et pour cette raison, il est nécessaire de comprendre sa complexité et la diversité des situations, ainsi que les motifs de l’exclusion.
55% des jeunes qui ne peuvent ni étudier ni obtenir un emploi se consacrent à des travaux d’entretien et du travail domestique non rémunéré.
La majorité de ces personnes ont entre 20 et 24 ans (37,5 %) et résident en zones urbaines, à l’exception du Guatemala et du Honduras où la majorité des jeunes vivent en zone rurale.
Une autre catégorie de jeunes « inactifs » est celle des handicapés (5% des jeunes de 15 à 29 ans sans études ni emploi) pour lesquels beaucoup reste à faire.…
Les recommandations qui concluent cette information suggèrent des stratégies qui assoupliraient les conditions d’emploi par des stages, des programmes de formation, d’emploi « pour son propre compte »… Jusqu’ici les initiatives dans ce domaine sont surtout le fait d’entités privées, à caractère social, religieux parfois, qui agissent ponctuellement, mais les gouvernements demeurent les grands absents…
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