BOLIVIE – Sécheresse (Noticias Aliadas, 01/12/16)
En Bolivie le changement climatique s’est manifesté par une grave sécheresse, la pire depuis 25 ans. Dans huit départements du pays, le manque d’eau a obligé la population à des coupures et rationnements qui ont provoqué des protestations dans plusieurs villes. Le président Evo Morales a déclaré l’état d’urgence nationale le 21 novembre dernier, en signalant que cette année a été la plus chaude depuis un siècle. Selon l’Administration Nationale de l’Aéronautique et de l’Espace des États-Unis (NASA), en avril on a enregistré les plus hautes températures terrestres et océaniques de l’Histoire. Morales fit un appel à la population pour rationner l’eau et annonça des décrets pour soutenir les producteurs d’aliments. On estime que la sécheresse affecte environ 290 000 ha de terres agricoles.
PÉROU – Mort de la forêt ? (Noticias Aliadas, 01/12/16)
Au cours des 4 dernières années, un total de 12 503 ha de forêt amazonienne au sud du Pérou ont été dévastés par l’industrie minière illégale, selon un rapport du Projet de l’Amazonie Andine et de l’association pour la Conservation du Bassin Amazonien daté du 15 novembre. Selon le rapport, en 30 ans d’activités la mine aurifère a déforesté au total 62 500 ha dans les régions de Madre de Dios, Cusco et Puno. Le déboisement le plus important s’est produit dans les secteurs en bordure des zones protégées comme la Réserve Nationale de Tambopata, la Réserve communale Amarakaeri et le Parc National Bahuaja Sonene. L’industrie minière illégale, qui est connectée à d’autres activités illicites comme le narcotrafic et la traite de personnes, rapporte plus de 22 milliards de dollars annuels.…
ARGENTINE – Le gouvernement Macri…(Rebelión, 13/12/16)
Les promesses de la campagne électorale qui ont conduit Mauricio Macri à la présidence en décembre dernier se sont diluées dans une sorte d’ »amnésie politique ». Le chef d’entreprise Macri et son alliance « Cambiemos » ont détrôné 12 ans de kirchnérisme en promettant : pauvreté zéro, stabilité et améliorations salariales, réduction d’impôts, contrôle des prix, plan économique sans ajustement. Douze mois plus tard, les statistiques les plus sérieuses et le diagnostic, non seulement de l’opposition mais aussi de quelques-uns de ses ex-alliés, indiquent l’échec du programme économique actuel. Le gouvernement justifie la non-réalisation de ses objectifs par « le lourd héritage » laissé par les administrations précédentes. L’opposition actuelle rend Macri responsable d’avoir mis en place « un gouvernement de corporations et en faveur des riches ». Polarisation politique et sociale, mobilisations permanentes expriment un malaise social en augmentation…
ARGENTINE – Les Grands Mères de la Place de Mai (Noticias Aliadas -03/11/2016)
Le 3 octobre les Abuelas de Plaza de Mayo annoncèrent la récupération du 121ème petit-fils. Estela de Carlotto, présidente de l’organisation, informa qu’il s’agissait de Maximiliano Ruiz, âgé de 40 ans, et dont les parents furent séquestrés, torturés et portés disparus en 1976 par la dictature militaire. Ruiz s’était présenté volontairement à la vérification d’ADN, il était né en captivité et fut adopté par un couple qui ne pouvait pas avoir d’enfants. Ce cas fait partie d’une enquête réalisée par le Ministère Public sur une centaine de naissances entre 1975 et 1978, par l’obstétricienne Juana Elena Arias, maintenant décédée.
MEXIQUE – Séquestrer…(Noticias Aliadas, 01/12/16)
Depuis que le président Enrique Peña Nieto assume la présidence (en décembre 2012) on a enregistré plus de 8400 séquestrations dans le pays. L’association « Alto al Secuestro » dénombre actuellement 181 séquestrations par mois, 42 par semaine et 6 par jour. Entre janvier et octobre de cette année, elle a comptabilisé 1512 privations illégales de liberté, principalement dans les États suivants : Mexico, Tamaulipas, Veracruz. Selon cette organisation qui s’est créée en 2005 pour appuyer les victimes de séquestration, celles-ci continuent d’être sans défense « par manque d’avocats, avec un système de justice qui favorise les personnes imputées, et avec des lois qui restent lettres mortes ».
CHILI – Une abstention record…(El Mostrador)
Les dernières élections municipales ont été marquées par une abstention historique de 65%. Les constants appels à voter, l’aide des programmes télévisés pour inviter les électeurs à participer ont été sans grand succès, et seulement 34% des électeurs ont accompli leur devoir de citoyens. Depuis le retour de la démocratie au Chili, l’abstention la plus élevée avait été enregistrée en 2012, lors des municipales, avec seulement 57% de votants. Ce manque d’intérêt des électeurs révèle sans doute leur faible confiance dans la politique actuelle de leur pays, ainsi que leur désapprobation vis-à-vis des cas de corruption et de financement irrégulier de campagnes politiques.
MEXIQUE – ÉTATS-UNIS – Mort de migrants sur la frontière (Desinformémonos)
Depuis 1998, plus de 6500 personnes qui tentaient de passer aux Etats-Unis en arrivant du Mexique sont décédées à la frontière. La forte mortalité sur cette frontière est la conséquence des stratégies de militarisation que le gouvernement états-unien met en œuvre dans cette zone. Environ un tiers des décès sont survenus sur la frontière Arizona-Mexique. « Avant l’année 2000, il y avait chaque année en moyenne une douzaine de migrants qui trouvaient la mort sur la frontière avec l’Arizona. Mais de 2000 à 2014, ce nombre a été multiplié par dix, jusqu’à 165 morts par an », constate Reyna du Centro Colibri para los Derechos Humanos, dont le siège est à Tucson, Arizona. Le Centro Colibri fait partie d’un groupe interreligieux défendant les Droits Humains (SOA Watch)
COLOMBIE – Un nouvel accord de paix.
Après la défaite du référendum, le gouvernement et la guérilla ont repris rapidement leurs discussions à La Havane. Sur les 57 dispositions du premier accord, 56 ont subi une modification, qui concerne deux points importants : la justice et les indemnisations aux victimes. Les guérilleros, à condition de collaborer avec la justice, n’iront pas en prison. Ils auront des « peines restrictives de liberté », c’est-à-dire qu’ils ne pourront pas quitter le hameau que la justice leur a désigné. Ils devront y effectuer des travaux bénéficiant à la communauté.
Concernant la réforme agraire, la précision « rien ne doit affecter le droit des citoyens à la propriété » rassure les partisans d’Uribe qui craignaient d’être expropriés. Les FARC ont accepté de fournir les informations relatives au trafic de drogue. Une partie de l’opinion publique craignait qu’une aide financière leur soit affectée, alors qu’ils disposent d’un trésor de guerre dû au trafic de cocaïne. Pour le moment, chacun dans son camp étudie les modifications envisagées. Il est à prévoir que le nouvel accord devrait être accepté avant début décembre, date où le président Manuel Santos doit se rendre à Oslo pour y recevoir son prix Nobel de la Paix.
COLOMBIE – Les « falsos positivos ». (Noticias Aliadas, 03/11/2016)
Le Tribunal Pénal de Bucaramanga, au nord-est de la Colombie,a condamné le 5 octobre à 14 ans de prison quatre ex-militaires pour l’assassinat du paysan Venicio Caceres en mars 2006. Caceres fut criblé de balles par des membres de l’armée qui le présentèrent ensuite à la presse avec des vêtements militaires, des armes à son côté, pour le faire identifier comme combattant des FARC. Les victimes des exécutions extra-judiciaires commises par des militaires qui les font passer pour des guerilleros morts au combat sont connues sous le nom de « falsos positivos » (faux positifs)
COLOMBIE – Opinion (Solal n° 100, automne 2016, comité de Caen)
« Le pouvoir est extrêmement centralisé en Colombie. Ce sont les Blancs de Bogota qui décident ce qu’est l’histoire du pays. Que ce soit dans la police ou dans la haute administration, on ne retrouve pas la diversité ethnique qui compose la Colombie. Et il n’y aurait aucune chance aujourd’hui pour que la Colombie élise un président noir ».
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