(Telesurtv )
Depuis le 12 novembre 2012, les négociations de paix se déroulent à La Havane. Le gouvernement colombien et les FARC-EP (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes-Armée Populaire) ont atteint des avancées importantes. Peu après le début des négociations, la seconde guérilla de Colombie, ELN (Armée de Libération Nationale) a annoncé sa disposition à se joindre au dialogue.
Le conflit armé de cette nation sud-américaine a fait quatre millions de déplacés, six cent mille morts en 50 ans, dans ce processus auquel ont participé des insurgés, des paramilitaires de droite et des organisations liées au narcotrafic.
Les négociations de paix à La Havane pourraient reprendre dès la libération du Général Colombien, Rubén Darío Alzate, détenu par les FARC. Les pays garants des Dialogues de Paix, Cuba et la Norvège, ont annoncé qu’ils sont d’accord avec les parties du conflit sur les conditions nécessaires pour la libération du général Rubén Darío Alzate et de ses quatre compagnons, qui ont été retenus par les FARC dans le département du Choco (ouest colombien) après avoir violé les protocoles de sécurité, en entrant dans une zone de conflit vêtus en civils. Ce fait une fois réglé, on pourra reprendre les négociations, lesquelles étaient en crise après une suspension temporaire du mandataire colombien Juan Manuel Santos.
Le chef négociateur des FARC, Ivan Márquez, fait remarquer que la détention de Alzate était un fait normal en temps de guerre: la conséquence du refus du gouvernement de décréter une trève temporaire pour créer une « ambiance de tranquillité » durant les conversations. L’un des obstacles dans le processus de négociations a été la position du gouvernement colombien qui n’a pas permis un cessez-le-feu bilatéral.
Le désir de tous les Colombiens est que les négociations de paix se poursuivent afin de mettre fin au conflit armé de plus de 50 années.
Ivan Márquez évalue les deux années de négociations comme « hautement positives » : des accords partiels ont déjà été conclus sur plus de la moitié de l’agenda, concernant le développement agraire intégral, la participation en politique du groupe insurgé et la lutte contre le narcotrafic.
Après la reprise des conversations à La Havane, les parties du conflit auront devant elles la tâche de résoudre les points les plus complexes et délicats de l’agenda : les dédommagements aux victimes et les conditions pour mettre fin aux hostilités, et la remise des armes par les FARC.
Le thème qui était en discussion avant l’interruption, est l’indemnisation des victimes: il était prévu que la table de négociations reçoive une cinquième et dernière délégation de victimes pour renforcer le débat avec des propositions et des témoignages.
Le dernier point de l’agenda concerne la fin du conflit, la remise des armes et le passage des insurgés à la vie civile. Ces thèmes sont traités depuis le mois d’août dans une sous-commission technique constituée de militaires.
Le 17 septembre dernier, le Sénat de Colombie avait prévu un débat très attendu sur le phénomène du paramilitarismen et le Sénateur Ivan Cepeda devait démontrer, preuves à l’appui, les liens de l’ex-président Alvaro Uribe avec les « paracos » (paramilitaires). Uribe quitta la salle momentanément et affirma qu’il irait à la Cour Suprême de Justice pour protester contre cette action « diffamatoire ».…
Le peuple colombien, les FARC et le gouvernement sont optimistes et pensent qu’enfin une paix irréversible pourra être signée en Colombie.
« Nous nous entendons beaucoup mieux.Ces deux années nous ont permis de nous connaitre davantage et ceci peut contribuer à ce que les résultats des conversations soient plus pratiques et plus viables », a déclaré le chef négociateur des FARC.
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