Deux mesures importantes ont marqué jusqu’ici le gouvernement de Evo Morales :
La nationalisation des hydrocarbures, ou gestion par l’Etat de ses ressources naturelles, et la convocation de l’Assemblée Constituante. Il faut y ajouter la réforme agraire, qui n’en est qu’à ses débuts.
Nationalisation des hydrocarbures.
Par décret du 1er mai, le gouvernement bolivien oblige les 26 entreprises étrangères à se conformer aux décisions de laYPFB (Yacimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos) pour les prix et les volumes d’exportation. Elles récupéreront désormais leurs investissements et un bénéfice raisonnable, mais le temps où elles engrangeaient 80 % des bénéfices est terminé.
Les difficultés rencontrées sont surtout le manque de cadres et de moyens financiers, ainsi que l’absence de possibilités autonomes d’exportation.
Lire pour plus de détails :
*La nationalisation du gaz bolivien constitue le pilier de notre projet : 28/7/ 06,
//risal.collectifs.net/article.php3id_article=1834
*La nationalisation des hydrocarbures, outil ou écueil pour le développement de la Bolivie ? 11/8/06
//risal.collectifs.net/article.php3id_article =1848
*Les premiers pas du gouvernement Morales, 7 /7/ 06.
//risal.collectifs.net/article.php3id_article=1816
L’Assemblée Constituante de Bolivie.
Elue début juillet, elle a été officiellement installée le 6 août dernier à Sucre. Ce fut pour les Boliviens une manifestation historique à laquelle les 36 identités ethniques (*) du pays ont participé. L’Assemblée compte 255 membres dont 137 du MAS, parti du Président. L’actuel problème est de choisir si les décisions seront prises à la majorité simple ou des deux tiers. La présidente de l’Assemblée est une femme indigène de 42 ans, dirigeante syndicale, Silvia Lazarte.
Le 7 août marquait aussi le 181e anniversaire des Forces Armées Boliviennes. Les dispositions avaient été prévues par le gouvernement de Evo Morales pour permettre aux indigènes éloignés de vivre ce double événement.
Réforme agraire.
Début août, Evo Morales a remis 2300 titres de propriété et annoncé le commencement de la Révolution Agraire en Bolivie. Le Directeur de l’Institut de Réforme Agraire précise que le gouvernement tente de réaliser la redistribution communautaire (et non individuelle) des terres au profit des secteurs qui, durant plusieurs siècles, furent exclus de la société bolivienne.
Durant la décennie précédente, le processus de régularisation du droit à la propriété n’avait eu que de très faibles résultats.
En 2006, 3,2 millions d’hectares ont été répartis au profit de 35 mille familles. Et pour réaliser dans les zones rurales une infrastructure permettant le transport et la production,le gouvernement argentin devrait accorder une aide financière.
(*) Parmi ces identités ethniques, les principales sont les quechuas (1 555 841 habitants), les aymaras (127 881) les chiquitanos (112 218) et les guaranis (81 011).
Lire aussi :
– Industrialisation de la production alimentaire.
– Casimira, ministre de la Justice.
– Merveilleuses feuilles de coca !