MEXIQUE: conflits d’Oaxaca. (La Jornada, www.jornada.unam.mx, (21/12/07)
La CCIODH (Commission Civile Internationale d’Observation pour les Droits Humains) a établi récemment un rapport sur la situation en Oaxaca, où violence et répression se vivent au quotidien. “ Les forces policières fédérales et celles de l’Etat d’Oaxaca ont effectué des détentions arbitraires et illégales de manière récurrente et souvent massive contre la population civile. Les détentions se sont effectuées avec des violences physiques et psychiques disproportionnées, parfois accompagnées de séquestrations. Des agressions sexuelles ont été perpétrées contre les détenus, hommes et femmes, devant l’indifférence des autorités. ” 23 personnes ont été assassinées et la CCIODH exprime au gouvernement mexicain sa “ préoccupation extrême ” car la situation tend à s’aggraver.
(Pour plus ample information prendre contact avec : solidario@free.fr)
BOLIVIE : risque de balkanisation ? (www.rebelion.org, 19/01/07)
Opinions de politologues :“ L’expérience de l’ambassadeur nord-américain Philip Goldberg dans la région de l’est européen où se produisirent des luttes ethniques après la séparation de l’ex-Yougoslavie peut être utilisée en Bolivie, à l’occasion des changements que prétend introduire l’actuel gouvernement ”, et aussi :“ Ce n’est pas par hasard que Goldberg est nommé du Kosovo en Bolivie par la Maison Blanche. ”
Trois mois après l’arrivée de Goldberg en Bolivie, ce pays commence à souffrir un processus exacerbé de racisme et de séparatisme comme dans les Balkans. Origine : la ville orientale de Santa Cruz, où domine une certaine élite comprenant entre autres des chefs d’entreprise d’origine croate qui ont créé un mouvement fédéraliste nommé “ Nacion Camba ”.L’un des principaux leaders de ce mouvement séparatiste est un chef d’entreprise agro-industrielle qui sera à la tête dès février du Comité Civique de Santa Cruz, entité qui milite contre le gouvernement de Evo Morales. “ Nacion Camba ” entraîne avec Santa Cruz les départements de Beni, Pando et Tarija ( où se trouvent les principales réserves de gaz naturel de Bolivie), dont les populations ont voté en faveur des autonomies départementales dans le référendum de juillet dernier. Ces départements constituent la “ media luna ”, la moitié Est du pays. Par contre les départements occidentaux : La Paz, Chuquisaca, Potosí, Oruro et Cochabamba ont voté pour le Non à cette autonomie, fidèles au gouvernement central de Evo Morales.
Dans le département de Cochabamba, qui se trouve au centre, entre les deux groupes, le préfet Reyes Villa voulait annexer illégalement Cochabamba à la “ media luna ”. Les organisations paysannes et indigènes des 16 provinces de ce département vinrent exiger du Préfet une rectification de sa politique. Au lieu de les recevoir, Reyes Villa organisa des groupes fascistes juvéniles qui devaient “ expulser les indiens de la cité ”. Ce fut la journée tragique du 11 janvier dernier, avec deux morts et 120 blessés graves, en majorité paysans. 50 000 indigènes occupèrent alors le siège de la Préfecture, exigeant la démission de Reyes Villa. Le Préfet abandonna la ville pour se réunir avec les quatre préfets autonomistes et le personnel de l’ambassade nord-américaine.
Le gouvernement fit des tentatives de dialogue mais le Préfet séparatiste refusa la concertation et “ s’auto-exila ” à Santa Cruz, avec l’intention de convertir le problème en conflit national explosif qui menacerait la stabilité de ce pays présidé par un indigène.
L’ambassade nord-américaine déploie sa logistique d’endoctrinement collectif contre l’émergence indigène, promouvant la haine raciale et agissant en concomitance avec des organisations comme la Chambre d’Industrie qui appuient ouvertement Reyes Villa. L’ingérence nord-américaine se produit aussi par des méthodes insidieuses : un ex-agent du programme anti-drogue nord-américain s’immisça dans la Défense Civile et ordonna de distribuer aux indigènes protestant sur la place des vivres destinés aux victimes de désastres naturels. Ce détournement fut aussitôt utilisé par certains médias pour alimenter la campagne de dénigrement des indigènes… L’agent fut destitué et devra s’expliquer mais le climat évoque le style de la CIA…La balkanisation de la Bolivie semble en route…
EQUATEUR : Rafael Correa président de gauche et déjà des nuages noirs(www.rebelion.org)
A peine Correa a-t-il pris le pouvoir que sa Ministre de la Défense, la socialiste Guadalupe Larriva, trouve la mort dans une mystérieuse collision nocturne entre deux hélicoptères à proximité de la base aérienne de Manta. Devant les soupçons généralisés, Correa nomme une commission d’enquête spéciale et indépendante, avec l’appui de techniciens étrangers pour déterminer les causes de cet accident.
Par ailleurs la frontière avec la Colombie demeure un lieu de tension permanente, propice à la déstabilisation du gouvernement progressiste qui vient de s’installer à Quito. Cette frontière serait prétendument une zone de culture de coca des guérilleros FARC. D’où la décision du gouvernement colombien de reprendre les aspersions de glyphosate pour éradiquer la plante cause de tous les maux ! Mais cet herbicide nocif détruit les cultures alimentaires en Equateur et cause des malformations génétiques, sans toutefois venir à bout des champs de coca que les producteurs s’ingénient à déplacer fréquemment…
Mais le problème majeur est l’instauration d’une Assemblée Constituante “ qui rédigera la nouvelle Constitution nécessaire pour avancer vers un pays souverain, intégré régionalement, et vers la justice sociale ”. La droite bananière qui détient la majorité au Congrès déploie une offensive destinée à freiner les transformations structurelles proposées par le nouveau gouvernement. Les conservateurs veulent tenir le peuple à l’écart et éviter toute consultation populaire. Quant au mouvement indigène et aux organisations sociales, ils sont déterminés à manifester leur soutien aux initiatives du gouvernement Correa.
BRESIL : Lula présente son plan de développement.(www.prensamercosur.com.ar)
L’économie brésilienne n’enregistre que 2,7 % de croissance annuelle moyenne, et le gouvernement de Lula a élaboré un Programme d’Accélération de Croissance ( PAC) qui devrait lui permettre une croissance soutenue de 5% par an. Ce plan aura des conséquences positives sur le Marché Commun du Sud (Mercosur) et la Communauté Andine des Nations. C’est aussi le principal scénario pour surmonter la pauvreté et les inégalités. Construire ou améliorer 42000 km de routes, 2500 km de voies ferrées, 4600 km de gazoduc, agrandir 12 ports et 20 aéroports, 4 nouvelles unités de produits raffinés et pétrochimiques, 46 nouvelles fabriques de biodiésel et 77 d’éthanol…
Le nouveau mandat de Lula a suscité des espoirs et des demandes. Le Conseil National de la Jeunesse du Brésil (CONJUVE), créé pour promouvoir la participation des jeunes dans la vie publique, veut agir comme protagoniste dans le renforcement d’une politique nationale sérieuse pour les jeunes du pays. Entre autres initiatives, le CONJUVE veut s’investir dans des campagnes sur les thèmes de l’adolescence, de la violence, de la participation politique des jeunes. “ Au Brésil, le profil des victimes de mort violente est masculin, jeune et noir ”.
Dans la tranche d’âge des 15 à 29 ans, 40% vivent dans des familles qui n’ont que la moitié du salaire minimum, 50 % sont sans emploi et ils constituent 70 % des victimes d’homicides du Brésil.
BOLIVIE-CHILI : sortie sur la mer. (www.prensamercosur.com.ar)
L’accès à la mer devrait à moyen terme cesser d’être une revendication pour les Boliviens : une alliance stratégique entre les immenses ressources naturelles boliviennes et le “ management ” chilien devient un projet envisageable dont la concrétisation serait la “ nouvelle ” du siècle et consacrerait la Présidente du Chili dans l’histoire du continent. Le Président Lula a joué un rôle important dans l’avancée de ce projet : il est convaincu que sa réalisation stabiliserait son associé chilien sur le plan énergétique. Une entreprise canadienne, de Halifax, Cititrust, effectue une étude sur les infrastructures portuaires et les voies d’accès nécessaires, ainsi que sur le financement qu’elle serait disposée à favoriser. Ainsi le gaz, les bois, les produits miniers bénéficieraient au secteur privé chilien comme au gouvernement de Bolivie…
CHILI : petit Pinochet hors de l’armée !(www.npla.de, 14/12/06)
Lors des obsèques de Augusto Pinochet, son petit-fils, le capitaine Augusto Pinochet Molina, a fait l’éloge de son grand-père et justifié la dictature militaire, ce qui a provoqué dans les jours suivants la désapprobation du haut commandement militaire de l’armée chilienne, et le Pinochet en herbe a été congédié de l’armée pour manquement à l’éthique de celle-ci…